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l'écume des lettres

Auteur : éléonore

3 août 2022

Les argonautes, Maggie Nelson

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8 juillet 2022

Hiver, Ali Smith

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30 juin 2022

Encabanée, Gabrielle Filteau-Chiba

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14 juin 202213 juin 2022

La curée, Emile Zola

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11 juin 202211 juin 2022

La ballade de l’impossible, Haruki Murakami

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6 juin 20226 juin 2022

Apeirogon, Colum McCann

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5 juin 20225 juin 2022

Les strates, Pénélope Bagieu

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4 juin 2022

Le livre de l’intranquilité, Fernando Pessoa

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2 juin 20222 juin 2022

Le père Goriot, Honoré de Balzac

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« J’ai appris très vite que toi, tu avais pour ta part défendu toute ta vie la conviction que les mots ne suffisent pas. Pas seulement qu’ils ne suffisent pas, mais qu’ils sont corrosifs pour tout ce qui est bon, tout ce qui est réel, tout ce qui participe au grand flux. Nous nous sommes disputés sans fin à ce propos, pleins de fièvre, sans malice. Une fois qu’une chose est nommée, as-tu dit, nous ne pouvons plus la voir de la même façon. Tout ce qui n’a pas été dit se fane, se perd, est assassiné. Tu appelais ça la fonction emporte-pièce de nos esprits. Tu disais que tu savais ça non pas à force d’avoir fui le langage, mais parce que tu t’y étais immergé, à l’écran, dans la conversation, sur la scène, dans les livres. »
« Dans tous les cas, elle n’avait rien de terrifiant, cette tête. Elle était gentille et timide avec un petit penchant cérémonieux, ce qui n’est pas l’adjectif qu’on associe à la mort ou à l’esprit d’un mort – la tête ne paraissait absolument pas morte, même si dessous, ça n’avait pas l’air très joli à voir, l’endroit où un jour il y avait eu un cou, et où on pouvait soupçonner, mais rien de plus, quelque chose de viscéral, de déchiqueté, de charnu. »
« Le thé noir à la cardamome bout sur le poêle. J’ai la langue brûlée à force d’espérer que le baume des Indes coulant dans ma gorge saura réchauffer mes os. Ou redonner à mon squelette une posture moins accablée. »
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